Vous le savez probablement, mais toutes les essences de bois ne sont pas bonnes à faire brûler dans votre poêle à bois. Si choisir son appareil de chauffage est la première étape pour obtenir un bon rendement, le choix du type de bois de chauffage n’est pas à négliger. Zoom sur les essences de bois à privilégier pour votre poêle à bois.
Les essences les plus utilisées et leurs performances
La qualité du bois de chauffage se mesure à son pouvoir calorifique et au rendement qu’il procure. Mais, il n’est pas facile de s’y retrouver parmi toutes les essences de bois disponibles. Pour vous aider, sachez tout d’abord que le bois est classé en trois catégories :
- G1 : les feuillus durs à savoir le chêne, le charme, le hêtre, le frêne, etc.
- G2 : les arbres fruitiers, merisier, acacia, etc. Ce sont les feuillus tendres.
- G3 : les résineux comme le sapin, le pin, l’épicéa…
Si les feuillus tendres sont parfaits pour démarrer votre feu, les bois de la première catégorie sont bien entendu ceux qui sont les plus adaptés pour un appareil de chauffage au bois. Leur performance calorifique est de loin la meilleure. Mais attention, vous avez beau opter pour des feuillus durs pour votre feu de cheminée, si votre bois est gorgé d’humidité, vous ne bénéficierez pas du rendement escompté. Vous devez choisir du bois sec !
Les différents formats
Quelle que soit l’essence que vous aurez choisie, vous aurez le choix entre plusieurs formats :
- les bûches de bois de chauffage sec ;
- le bois compressé qui est fabriqué à base de sciures ;
- les granulés de bois qui détiennent un fort pouvoir calorifique.
Pour choisir, prenez en compte votre budget, votre utilisation, mais aussi votre espace de stockage !
Importance du taux d’humidité
Un bois trop humide ne va pas bien brûler, et cerise sur le gâteau, il va dégager beaucoup trop de fumées et encrasser votre conduit. Pour obtenir un bon résultat, votre taux d’humidité doit être inférieur à 20 %. S’il est supérieur à 35 %, inutile de vous dire qu’il aura une incidence sur la qualité de combustion. Plus le bois est humide, plus son pouvoir calorifique est bas. N’oubliez pas donc de choisir du bois sec. Vous pouvez mesurer le taux d’humidité grâce à un hygromètre que vous planterez au cœur de la bûche par exemple. N’oubliez pas également de bien stocker vos combustibles à l’abri de l’humidité, dans un endroit sec et ventilé. N’hésitez pas à lire tous nos conseils dans nos articles déliés.
Cas des résineux
Tout comme les feuillus tendres, les résineux possèdent un faible pouvoir calorifique. Ils sèchent vite et leur teneur en résine fait qu’ils s’enflamment très rapidement et peuvent même être dangereux puisqu’ils provoquent de petites projections. Sans oublier qu’ils encrassent les conduits à cause de leur contenance en résine. Cependant, ils peuvent être utilisés pour allumer votre feu ou si vous avez besoin de chauffer rapidement votre maison. Dans ces cas, le pin, l’épicéa, ou encore le mélèze seront parfaitement adaptés. Sachez que les bois résineux offrent un meilleur rendement et une meilleure performance quand ils sont vendus sous forme de granulés.
Les normes et les démarches de qualité
Si utiliser du bois de récupération peut paraître intéressant, c’est une pratique à éviter complètement. Oubliez les bois traités comme le bois industriel, les palettes ou encore le bois peint. Ils ont tendance à mal se consumer et à causer une épaisse fumée, sans oublier les vapeurs toxiques qui peuvent se dégager à l’intérieur de votre logement. Découvrez les 7 choses à ne jamais faire brûler dans votre poêle.
Pour identifier un bois destiné au chauffage de la maison, fiez-vous à ces normes :
- NF bois de chauffage : elle atteste la qualité du bois de chauffage et classe les bûches et les granulés selon les essences et le taux d’humidité.
- France bois bûche : il s’agit d’une norme issue d’une charte signée par les professionnels pour promouvoir un bois de meilleure qualité.
- PEFC et FSC : il s’agit de deux labels qui identifient le bois issu de forêts gérées de manière durable.
- Les certifications Din+ ou EN+ pour la performance de pellets.
Si en théorie, tout bois naturel peut servir à chauffer votre logement, en réalité tout bois n’est pas forcément un bon combustible pour chauffer votre maison. C’est en fonction de vos besoins et de votre équipement que vous devrez choisir l’essence adaptée. N’oubliez pas que si l’essence est importante, le taux d’humidité, le soin et l’entretien que vous accordez à votre appareil influent également sur la qualité du rendement.